Témoignages

LA PAROLE AUX ACTEURS DU TOURISME RESPONSABLE

• Témoignage 1


Déborah Suzarte a effectué un CDD en agence réceptive Ecocolors, Tour Opérateur écotouristique à Cancun, au Mexique.

Quel était votre rôle dans l'agence ?
J’étais principalement chargée de seconder la chef de produit. Mes missions étaient concentrées sur les recherches et les réservations d’hôtels, de restaurants et d’activités en tout genre (d’aventures ou solidaires). Chaque étape du circuit devait être adaptée aux exigences et au rang de chaque groupe. La veille de l’arrivée d’un groupe, je m’entretenais avec le guide et le chauffeur afin de leur expliquer l’itinéraire journalier du séjour. 
Je faisais également la promotion des tours de mon agence dans la zone hôtelière de la ville (Cancun). Ma mission était simple : faire part aux hôtels des différents tours que nous proposions, leur donner envie et essayer de les convaincre d’établir un partenariat avec nous. 

Pourquoi avoir choisi de faire un CDD dans une agence de voyage responsable?
L’état de la planète est aujourd’hui alarmant. Il était indispensable pour moi d’être dans une agence respectant au maximum notre environnement. Il est grand temps que l’écologie fasse partie intégrante de notre quotidien. Le tourisme en fait partie. 

Quelle est la différence entre une agence de voyage dite « classique » et une agence responsable ?
Une agence responsable essaie au maximum de minimiser les impacts négatifs sur l’environnement. Elle favorise les emplois locaux et une participation au bien-être des populations locales, respecte la nature et les animaux. Les guides sont d’ailleurs des spécialistes naturalistes et donnent des interprétations solides de la faune et de la flore. Une agence éco touristique sensibilise les voyageurs aux gestes qui font la différence. Les produits vendus seront fatalement différents, axés en grande partie sur la nature et les animaux. Les hébergements, quant à eux, écologiques, tels que des écolodges. C’est d’ailleurs pour tout cela que leurs produits sont plus chers. 

Qu'avez-vous appris sur le développement responsable ?
Le tourisme, même responsable ne peut pas être 100% écologique (avions, bateaux, voitures, camionnettes utilisent du gazole). Cependant, nous pouvons tous minimiser les impacts négatifs sur la planète (ne pas utiliser de crème solaire l’heure précédant votre nage dans la mer ou lagune afin de protéger les espèces marines des produits chimiques par exemple). Eviter d’aller nager avec les dauphins dans les Caraïbes, monter à dos d’éléphant en Inde ou encore prendre une superbe photo dans les bras d’un tigre complétement endormi par sa dose de morphine, dans des sites « attrape touristes » où vous savez pertinemment qu’ils sont extrêmement mal traités.  Hors de question d’entendre « après tout, tant pis, tout le monde le fait », nous avons tous un rôle à jouer dans la protection de l’environnement et le respect des animaux est une priorité. Il existe des manières saines et responsables de vivre toutes ces expériences incroyables. Et hors des sentiers battus c’est encore plus extraordinaire. 

Qu'est-ce que ton agence tire de son positionnement ?
Ils ont chaque année de plus en plus de clients, car de plus en plus de personnes deviennent sensibles à la protection de l’environnement. 

Propulsé par l’ISCOM et l’EC)H(OSYSTEME
Contenu de Déborah Suzarte
Rédigé par Hélène Weiffenbach



• Témoignage 2



Alexandra, Conseillère en voyages, spécialiste Balkans, Russie, Europe Centrale, chez Voyageurs du Monde.

Je suis conseillère en voyages chez Voyageurs du Monde, spécialiste des Balkans. Je suis d’origine serbo-croate et j’ai fait de nombreux voyages dans tous les pays de l’ex-Yougoslavie depuis que je suis toute petite. Et naturellement j’ai souhaité faire découvrir ces pays, leurs histoires et aussi casser l’image négative de certains pays.

Pendant mes propres voyages, je cherche à rencontrer les gens, à découvrir, à me fondre dans le paysage. Mais je fais aussi attention à l’environnement, par exemple ramasser les déchets sur les plages car tout le bassin méditerranéen en souffre.
Dans mon métier ensuite, j’accompagne les clients avant leur départ : leur rappeler l’histoire de la zone, qui explique aussi les conditions de vie des gens, notamment en Bosnie-Herzégovine, et les sensibiliser à la différence culturelle : un pays à majorité musulman mais une culture mélangée.

Chaque année on se prépare à la certification et parfois on a tendance à limiter ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) à ce rôle. Alors qu’en fait c’est beaucoup plus large. D’abord cela permet de regrouper des marques reconnues du voyage autour de préoccupations qui vont au-delà du simple business. ATR est surtout là pour faire prendre conscience des questions de protection de l’environnement et de respect des populations locales.

Mon plus beau souvenir c’est lorsque je suis allée au Maroc il y a deux ans. J’ai eu la chance de rendre visite à une association locale qui est soutenue par Voyageurs du Monde et qui aide à la scolarisation des enfants de villages isolés dans le grand sud. Lors de la préparation de mon voyage mes collègues du Maroc m’avaient parlé de cette association et avaient organisé la visite de l’école avec le Directeur. Moi j’avais amené toute ma collection de livres d’enfants et je les ai donné aux élèves. Ils avaient appris une récitation en français pour moi et toute la classe l’a récité ! c’est un magnifique moment d’échange autour de livres qui m’avaient accompagné enfant et qui allaient accompagné d’autres enfants.

"Je cherche à rencontrer les gens, à découvrir, à me fondre dans le paysage. Mais je fais aussi attention à l'environnement". Alexandra.

Propulsé par l'ISCOM et l'ECH)O(SYSTEME
Témoignage extrait du dossier de presse de l'ATR, fourni par Julien Buot.

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